http://willcuttguitars.com/gibson/gibson-acoustic/gibson-special-production-75th-anniversary-j-200-maple-used
Il y avait déjà eu une mini J200 qui était sortie en tant que modèle signature de Emmylou Harris, mais celle là n'est pas mal non plus... Contrairement à la J-165 (dérivée du modèle Everly Brothers) qui garde les fesses conséquentes d'une J-200 avec une échancrure à la taille plus marquée, la mini J-200 conserve les proportions de la grande mais à une échelle inférieure. C'est à la fois un très bon moyen de passer pour plus grand que l'on est tant l’œil s'est habitué à voir la vraie, mais aussi une manière d'avoir un son plus punchy et agressif. Bref c'est une belle manière de redécouvrir une recette qui continue de nous allécher plus d'un demi siècle après la première bouchée.
Friday, December 20, 2013
Sunday, December 15, 2013
à quoi bon ?
En lisant le bouquin de Pierre Journel, Internet et les
Réseaux Sociaux pour les Musiciens (voir chronique ici), je me suis fait une
bête réflexion : être musicien dans le milieu professionnel demande quand
même une quantité d’efforts impressionnante. Je dis bien « musicien dans
le milieu professionnel » pour m’inclure dans le lot : je ne suis pas
musicien professionnel puisque je ne mange pas grâce à ma musique. Je fais de
la musique avec de nombreuses activités qui ont toutes trait à la musique, mais
le fait de jouer de la guitare n’a pas mis le burger dans mon assiette. Mais
déjà à cette petite échelle, c’est un boulot complexe, protéiforme et surtout
très ingrat. Il faut déjà être bon à la base (donc travailler son instrument,
s’imprégner de plein de musiques, composer), mais surtout être disponible,
gérer les égos démesurés et les fiertés blessées, gérer sa présence virtuelle,
son visuel, booker ses concerts, essuyer de nombreux refus et faire face à des
critiques souvent infondées, le tout en gardant le sourire pour ne pas passer
pour un sale con, dire le moins de mal possible de tout le monde en sachant
bien que si votre interlocuteur balance de telles vacheries sur vos collègues
face à vous, il ne se gêne pas pour vous poignarder dès que vous avez le dos
tourné.
Pour résumer : c’est un boulot qui vole votre âme
exercé dans un milieu de putes. Et je n’ai même pas encore parlé de la torture
mentale d’avoir à jouer en studio (ce qui consiste à devoir donner le meilleur
de soi-même dans les conditions les moins naturelles possibles) ou l’horreur
physique d’une tournée dans des conditions modestes (dormir dans des deux
étoiles dans le meilleur des cas, manger des carottes râpées au Twix à chaque
repas…). Vous l’avez compris : objectivement, une personne normalement
constituée serait plus inspirée de se faire arracher les globes oculaires sans
anesthésie plutôt que de choisir cette occupation. Mais alors, pourquoi
certains persistent ? En d’autres termes : à quoi bon ?
C’est à la fois très simple lorsqu’on l’a déjà connu et
impossible à expliquer pour les autres : c’est ce plaisir ultime lorsque
le son est bon, lorsque le groupe est bon, lorsque le public est bon, et qu’une
note qui en temps normal serait passée inaperçue devient alors plus forte que
jamais, résume à elle toute seule l’univers pendant quelques millisecondes et
fait inévitablement oublier tout ce qu’il y autour. Le plaisir de partager la
musique, le plaisir de se perdre dans le moment sans penser à rien d’autre,
l’alchimie qui opère finalement sans autre raison apparente qu’elle-même. Parfois,
le bonheur est simple.
Wednesday, December 11, 2013
Fantasme 138 - Fender Custom Shop Telecaster TV Jones
http://willcuttguitars.com/fender-custom-shop/custom-shop-tele/fender-custom-shop-telecaster-double-tv-jones-nos-w-bigsby-cadillac-green-818
Depuis l'énorme succès du concept Cabronita, il n'est plus inhabituel de voir des micros TV Jones (typiques des Gretsch) sur une Telecaster. Mais ce sublime modèle du Custom Shop pousse encore plus loin le rapprochement entre les deux grandes marques américaines : on retrouve le Bigsby, qui certes apparaît sur certaines Tele mais reste avant tout un attribut gretschien par excellence, et surtout la couleur est issue de la palette Gretsch ! Le Cadillac Green est ma teinte préférée chez Fender, tant sur la Duo Jet que sur la Falcon de Bono. D'accord, elle ressemble énormément à un bon vieux Sherwood Green de chez Fender, mais si ils disent Cadillac Green moi je veux y croire !
Depuis l'énorme succès du concept Cabronita, il n'est plus inhabituel de voir des micros TV Jones (typiques des Gretsch) sur une Telecaster. Mais ce sublime modèle du Custom Shop pousse encore plus loin le rapprochement entre les deux grandes marques américaines : on retrouve le Bigsby, qui certes apparaît sur certaines Tele mais reste avant tout un attribut gretschien par excellence, et surtout la couleur est issue de la palette Gretsch ! Le Cadillac Green est ma teinte préférée chez Fender, tant sur la Duo Jet que sur la Falcon de Bono. D'accord, elle ressemble énormément à un bon vieux Sherwood Green de chez Fender, mais si ils disent Cadillac Green moi je veux y croire !
Fantasme 132 - Fender Esquire Custom 1960
http://www.garysguitars.com/catalog/1960-fender-custom-esquire-fee0651
Est-il vraiment nécessaire de rajouter quoi que ce soir ? Un trois ton sunburst à tomber par terre, une Esquire donc absolument cool par définition, et un binding à l'avant mais aussi à l'arrière... L'idéal est de gagner un loterie quelconque et d'en acheter deux ou trois comme ça on a moins peur d'en amener une sur scène.
Est-il vraiment nécessaire de rajouter quoi que ce soir ? Un trois ton sunburst à tomber par terre, une Esquire donc absolument cool par définition, et un binding à l'avant mais aussi à l'arrière... L'idéal est de gagner un loterie quelconque et d'en acheter deux ou trois comme ça on a moins peur d'en amener une sur scène.
Sunday, December 8, 2013
Chronique : Pierre Journel – Internet et les Réseaux Sociaux pour les Musiciens
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Pierre Journel est le
patron de l’excellent site La Chaîne Guitare, un des rares sites de guitare
francophones qui tienne la route côté classe de l’interface et fiabilité de
l’information par rapport aux mastodontes anglo-saxons. Mais c’est aussi (et ça
va avec, logique…) une des rares énergumènes à manier avec la même habilité le
riff à la Keith Richards et le tweet à la (insérez aussi le nom du Keith
Richards du tweet). Face au constat simple et désolant que la plupart des
musiciens se servent des réseaux sociaux comme des pieds, il s’est donc lancé
dans la rédaction du présent ouvrage.
Internet et les Réseaux Sociaux pour les Musiciens est
disponible sous forme numérique uniquement (via amazon), et il y a une bonne
raison pour ça : avec toutes les captures d’écran fort à propos qui
accompagnent le propos de Pierre, les frais d’impressions seraient énormes. Et
puis c’est un bouquin sur l’Internet, il ne paraît pas choquant de le publier
de manière virtuelle ! Bref, il y détaille le fonctionnement des facebook,
twitter, google plus et autres youtube tout en donnant des astuces pratiques
(eh oui, on s’en sert tous les jours mais il y a plein de petites fonctions à
côté desquelles on passe allègrement). On y trouve un très bon mode d’emploi de
la présence online indispensable pour le musicien actuel, et le tout est
tellement clair et bien fait qu’il m’a donné envie de revoir ma propre manière
de présenter la musique que je fais, c’est dire…
Mais le plus intéressant est à mon avis le véritable code de
conduite que donne Pierre quant au comportement à adopter sur les réseaux
sociaux. Il en ressort qu’il ne faut pas parler uniquement de soi et de ses
projets sous peine de lasser tout le monde, qu’il ne faut pas synchroniser
automatiquement son facebook et son twitter, ou encore que le principe du
réseau social est l’échange, et qu’il convient donc de jouer le jeu en
répondant aux questions ou remarques de ses fans. Pour que cette chronique ne
paraisse pas complètement consensuelle, il fallait bien que je trouve à redire,
mais c’est bien minime : il reste quelques fautes d’orthographe après
relecture (mais ça ne gênera sans doute que moi), et je n’ai pas tiré grand
chose du chapitre sur la présence online des stars (mais personne ne m’a obligé
à le lire).
Pour le reste c’est clair, bien documenté, immédiatement
applicable et ça réfléchit au-delà du simple manuel. En plus de tout ça, on y
apprend que le contenu pornographique représente 35% du téléchargement illégal
contre 2,9% pour la musique. Une idée de reconversion ?
+ La page web : http://lachaineguitare.com/livre/
+ Twitter : http://twitter.com/IRSMlelivre
+ Facebook :https://www.facebook.com/irsmlelivre
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Thursday, December 5, 2013
Fantasme 137 - Gretsch Billy Bo Reverse
http://www.themusiczoo.com/product/19601/Gretsch-Billy-Bo-Jupiter-Thunderbird-Reverse-FSR-Electric-Guitar-Black/
Déjà en soi la Billy Bo est bien placée pour avoir le prix du design le plus cool du monde : c'est beau, et surtout il y a deux légendes derrière (Bo Diddley et Billy Gibbons). Le modèle d'origine est déjà très excitant, mais là en coloris noir à accastillage chrome c'est la grosse classe. Et puis tant qu'à faire à l'envers c'est encore mieux... Imbattable.
Déjà en soi la Billy Bo est bien placée pour avoir le prix du design le plus cool du monde : c'est beau, et surtout il y a deux légendes derrière (Bo Diddley et Billy Gibbons). Le modèle d'origine est déjà très excitant, mais là en coloris noir à accastillage chrome c'est la grosse classe. Et puis tant qu'à faire à l'envers c'est encore mieux... Imbattable.
Monday, December 2, 2013
Ulule et le financement contributif
Un petit papier d’autopromo savamment déguisé, ça n’a jamais
fait de mal à personne ! Je suis actuellement en train de réaliser mon
premier EP solo instrumental, un truc en trio avec des belles chansons et plein
de guitare, un projet dont je suis vraiment fier. Afin d’avoir les moyens de le
défendre dignement, j’ai lancé un projet de financement sur le site Ulule.
Ulule (je ne sais toujours pas si on le prononce Ulule ou
Youloulé), tout comme Kiss Kiss Bank Bank et bien d’autres, est un site de
financement contributif. Le principe est qu’on présente son projet (ça peut
être à peu près n’importe quoi) à la communauté par une vidéo et un
description, on présente son budget prévisionnel (surtout une manière de
montrer que l’argent ne servira pas qu’à financer de la coke et des putes) puis
on fixe une somme à atteindre en dessous de laquelle le projet ne pourra pas
être réalisé. Les internautes viennent ensuite donner de l’argent pour le
projet. Si la somme fixée n’est pas atteinte, le projet ne voit pas le jour et
les gens récupèrent leurs sous. En revanche, si elle est atteinte, vous êtes
obligés de faire naître votre projet.
Contrairement au financement participatif, dans lequel les
internautes sont considérés comme des producteurs et ont donc un intérêt
financier dans la réussite du projet (par exemple si l’album se vend à 3
millions d’exemplaires ils peuvent récupérer leur mise voire un bénéfice en
plus), le financement contributif est plutôt une forme de mécénat. Le porteur
du projet propose des récompenses en général proportionnelles à l’ampleur
financière de la participation, mais l’internaute mise sur le projet avant tout
par plaisir de faire partie d’une communauté autour d’un beau projet, et tout
simplement par envie que le projet aboutisse pour en profiter ensuite (en
écoutant l’album par exemple). J’ai de loin préféré ce système dans lequel on
ne fait pas croire aux gens qu’ils vont gagner de l’argent avec la musique
qu’ils aident à produire : je sais moi-même que je ne gagnerai pas un
kopek, je me vois donc mal faire croire à quelqu’un qui investit 25 euros dans
ma musique qu’il en récupèrera 50.
Quoi qu’il en soit, la campagne de financement est un succès
tel que j’en suis encore soufflé : j’ai posté le lien du projet sur mon
facebook le mercredi à 7h, et le jeudi à 15h j’avais déjà atteint l’objectif
fixé. Il faut dire que j’avais mis un plafond relativement bas de 1000 euros
(enfin pour beaucoup ça représente un budget mensuel pour nourrir deux
personnes si on y réfléchit bien…), en partant du principe que j’étais prêt à
mettre de ma poche l’éventuelle différence entre l’argent récolté et ce
qu’allait coûter la réalisation de l’EP. Le bon côté de la chose, c’est que
maintenant je suis sûr de récolter des sous, et qu’il reste trois semaines aux
internautes pour participer au projet. Avec chaque don supplémentaire
au-dessus du minimum que je m’étais fixé, je peux envisager de nouvelles
possibilités de promotion de l’EP, et si on atteint 5000 j’irai le faire masteriser
à Abbey Road…
Pour ne rien gâcher, l’aventure financière est doublée d’une
aventure humaine qui à elle seule justifie l’expérience : en remerciant
chaque participant, j’ai eu droit à de nombreux encouragements et ce fut même
l’occasion de discuter avec des gens dont je n’avais pas eu de nouvelles depuis
quelque temps. J’ai même déjeuné avec deux d’entre eux depuis !
Bien sûr, cet article est une grosse excuse pour vous
encourager à aller donner un peu de sous ici : www.ulule.com/julienbitoun , mais
c’est aussi un énorme encouragement pour tous les musiciens qui envisageraient
de se lancer dans l’aventure. En leur souhaitant d’avoir derrière eux une
communauté aussi belle que la mienne…
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