Après l'excellent bouquin sur Squier (voir chronique ICI), c'est maintenant à Ibanez que Tony Bacon s'attaque, par la face électrique - les acoustiques sont mentionnées dans le récit des débuts mais on se concentre ensuite sur le côté branché de l'affaire.
On passe par l'époque des fameuses lawsuit, les copies Gibson à la quasi-identique (même si, comme on l'apprend dans le bouquin, il n'y a pas eu de procès, juste un arrangement à l'amiable), puis par l'apparition progressive des modèles propres à la marque, en passant des expérimentations plus ou moins douteuses en collaboration avec les musiciens du Grateful Dead (style EQ embarquée bien complète). Mais la révolution arrive bien sûr avec la JEM, le modèle de Steve Vai dont l'importance dans le développement d'Ibanez ne peut pas être surestimée : c'est non seulement le modèle qui a donné une vraie légitimité et une énorme exposition à la marque auprès du grand public, mais aussi le modèle sur lequel apparaissent de nombreuses caractéristiques qui deviendront indissociables de Ibanez, à partir de leur déclinaison sur le modèle RG550, une version moins chère de la JEM qui a connu un succès monumental. Et tout ça sans compter le fait que Vai est aussi à l'origine de la première sept cordes de la marque, la Universe.
Là où Bacon avait déjà réussi à me convaincre qu'une Squier peut être un instrument excitant, il vient de réaliser exactement la même chose avec Ibanez... On se replonge avec plaisir dans les modèles improbables des années 90, comme la Iceman étoilée de J (White Zombie) ! Merci pour cette belle rétrospective, et pour les fans de Ibanez comme pour les détracteurs, voilà une lecture qui devrait vous apprendre pas mal de choses.
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