http://www.creamcitymusic.com/usa-chandler-austin-special-electric-guitar-arctic-white-finish/
Il y a les guitares de mauvais goût, les moches qui n'ont rien pour elles, et puis la catégorie un peu à part des guitares qui pourront paraître hideuses aux yeux de certains mais qui ont malgré tout un charme bien à elles... Cette Chandler se situe clairement dans cette dernière catégorie. Sur le papier, le côté "corps de Les Paul géant et déformé façon Jaguar avec une tête six en ligne et deux micros lipstick dont un double" (oui, un double lipstick parfaitement) aurait de quoi donner des cauchemars aux puristes, mais en réalité le tout lui donne un look improbable mais réussi malgré tout. Accident ou véritable coup de génie ? Dans tous les cas, vous serez le seul à en avoir une comme ça !
Thursday, May 28, 2015
Wednesday, May 20, 2015
Obsédé de Way Huge
Way Huge tout le monde voit ? Pas forcément ? Alors pour faire court : tout a commencé en 1992, alors que les pédales "boutique" n'intéressent personne. Jeorge Tripps monte sa marque, Way Huge, en prenant des designs classiques revus et corrigés à sa sauce. Après une carrière riche en très belles pédales, Tripps lâche l'affaire en 99, faut de succès suffisant pour se maintenir la tête hors de l'eau. Il part alors bosser chez Line 6, pour qui il conçoit entre autres le fameux DL4, la pédale verte de delay que tout le monde a eu et que beaucoup de pros continuent d'utiliser, le plus discrètement possible.
Au NAMM 2008, la marque Way Huge est relancée grâce à son rachat par le géant Dunlop (qui possède aussi MXR). Certaines pédales d'époque comme la Swollen Pickle, la Fat Sandwich, la Red Llama ou la Green Rhino, qui ont entre temps atteint des côtes délirantes, sont enfin rééditées, et Tripps participe aussi à certains designs pour MXR, comme l'excellent delay Carbon Copy. Là où ça devient vraiment intéressant, c'est que Tripps a gardé son état d'esprit "boutique" en rejoignant MXR. Il ne s'est pas fondu dans le moule "corporate", et a au contraire gardé son irrévérence et son goût de la pédale au nom qui fera marrer tout le monde mais qui sonne la mort. à ce titre, il est particulièrement instructif de suivre son compte twitter : https://twitter.com/jtripps
On y découvre qu'il est fan d'AC/DC (ce qui le rend encore plus sympathique à mes yeux), et qu'il n'a pas perdu le goût des pédales exclusives malgré la production à grande échelle de MXR. On peut notamment y voir deux séries de pédales réalisées pour un magasin japonais à moins de 50 exemplaires, tous assemblés à la main par Tripps himself :
à gauche, la Ringworm (un ring modulator dont la production a été arrêtée), à droite, la crybaby signature en question. Au milieu, cette superbe pédale métallique qui s'intitule "Overrated Special". En regardant bien (et en trichant avec d'autres photos plus proches des réglages), on voit que les deux gros boutons s'intitulent Volume et Drive, et les deux petits 500Hz et Tone. On imagine donc bien un overdrive, et le nom est sans doute un indice. "Overrated" signifie "surfait". à votre avis, quel ampli se vend à un prix sans aucun rapport avec sa qualité objective, justifiant parfaitement le terme de "surfait" ? Le Dumble Overdrive Special bien sûr ! Comparez d'ailleurs la police de caractère de la pédale avec le logo qui orne les amplis de Dumble et vous verrez qu'il y a un gros air de famille... Rendez-vous au NAMM 2016 pour le lancement de la disto Dumble version Way Huge ? Affaire à suivre en tout cas !
Pour finir une petite théorie parfaitement personnelle : vous avez remarqué que des deux géants de la pédale non-boutique, MXR est celui qui se porte le mieux ? On continue à les voir régulièrement sur les pedalboards des pros qui préféreraient être vus dans une sextape zoophile plutôt qu'avec une overdrive Boss. Je suis convaincu que Tripps est en grande partie responsable de ce succès. En tant que pionnier du boutique, il a su insuffler cet état d'esprit à MXR au moment pile où le boutique est devenu le truc à la mode dont tout le monde voulait. Les MXR sont plus fun, plus créatives et proposent aussi des belles reissues de circuits classiques. Le cocktail parfait en quelque sorte.
Au NAMM 2008, la marque Way Huge est relancée grâce à son rachat par le géant Dunlop (qui possède aussi MXR). Certaines pédales d'époque comme la Swollen Pickle, la Fat Sandwich, la Red Llama ou la Green Rhino, qui ont entre temps atteint des côtes délirantes, sont enfin rééditées, et Tripps participe aussi à certains designs pour MXR, comme l'excellent delay Carbon Copy. Là où ça devient vraiment intéressant, c'est que Tripps a gardé son état d'esprit "boutique" en rejoignant MXR. Il ne s'est pas fondu dans le moule "corporate", et a au contraire gardé son irrévérence et son goût de la pédale au nom qui fera marrer tout le monde mais qui sonne la mort. à ce titre, il est particulièrement instructif de suivre son compte twitter : https://twitter.com/jtripps
On y découvre qu'il est fan d'AC/DC (ce qui le rend encore plus sympathique à mes yeux), et qu'il n'a pas perdu le goût des pédales exclusives malgré la production à grande échelle de MXR. On peut notamment y voir deux séries de pédales réalisées pour un magasin japonais à moins de 50 exemplaires, tous assemblés à la main par Tripps himself :
ça a commencé par des Fuzz Face de couleurs rigolotes...
puis ça a continué avec la Supa-Lead (à droite), un Marshall in-a-box limité à 40 exemplaires. J'en veux donc un, logique. Cela dit, la Saucy Box à gauche est très jolie aussi et elle existe dans la vraie vie.
En plus de ce goût pour les belles choses exclusives, Jeorge est taquin : il aime à poster des aperçus de pédales devenues ultra-rares que personne ne peut se payer à moins d'avoir un yacht à revendre (elles partent régulièrement entre 500 et 3000 euros selon les modèles).
Estimation de la valeur totale des boîtes de la photo : presque 10 000 euros. Eh ouais.
On commence en haut à gauche avec la Camel Toe, qui est en fait une double overdrive regroupant la Green Rhino et la Red Llama. Les deux ayant été rééditées, il n'y a en théorie pas de raison qu'elle soit si désirable puisqu'il suffit d'acheter un Lama et un Rhino pour avoir un Chameau (logique). Et pourtant... Il s'agit d'une des plus chères, notamment utilisée par Mike Campbell (Tom Petty and the Heartbreakers) qui ne jure que par elle, et tout le monde attend une réédition, il avait même été question qu'il s'agisse d'une réédition Campbell signature. Si vous ne savez pas ce qu'est un Camel Toe, ça mérite une recherche google. Ensuite la grosse bleue c'est la Super-Puss, un delay analo avec modulation réglable (rééditée sur une autre forme), puis la Sasquatch (treble booster). Au deuxième rang il y a la Foot Pig (fuzz germanium), la Blue Hippo (chorus, rééditée), la Saffron Squeeze (compresseur, réédité), la Swollen Pickle (fuzz, rééditée), la Piercing Moose (octave fuzz). Au dernier rang on trouve la Tone Leper (mid boost), la Aqua Puss (delay analo, réédité), la Purple Platypus (octavia) et les deux overdrive rééditées Green Rhino puis Red Llama.
La mystérieuse Swank O Matic 5000, qui réuniot delay, rhino drive et tremolo.
Jeorge est tellement taquin qu'il poste aussi des photos de pédales que même les plus fortunés ne pourront pas avoir, puisque ce sont des prototypes ou des modèles conçus exclusivement pour des artistes. Des fois il ne précise même pas, comme la photo tout en haut de cet article, postée le 2 avril 2015 sans aucun commentaire : encore une édition limitée pour le magasin japonais ? Un prototype ? Allez savoir...
Enfin il y a cette pédale, apparue sous plusieurs formes depuis l'année dernière, toujours à proximité de Joe Bonamassa, qui a l'air bien partie pour être un modèle signature de l'homme déjà bien signé chez MXR (crybaby signature, fuzz face signature et overdrive MXR signature). Voici sa dernière apparition, datée de février 2015 :
Pour finir une petite théorie parfaitement personnelle : vous avez remarqué que des deux géants de la pédale non-boutique, MXR est celui qui se porte le mieux ? On continue à les voir régulièrement sur les pedalboards des pros qui préféreraient être vus dans une sextape zoophile plutôt qu'avec une overdrive Boss. Je suis convaincu que Tripps est en grande partie responsable de ce succès. En tant que pionnier du boutique, il a su insuffler cet état d'esprit à MXR au moment pile où le boutique est devenu le truc à la mode dont tout le monde voulait. Les MXR sont plus fun, plus créatives et proposent aussi des belles reissues de circuits classiques. Le cocktail parfait en quelque sorte.
Saturday, May 16, 2015
Fantasme 169 - Fender Stratocaster 1956 de Bob Margolin
http://www.umanovguitars.com/store/item/1956-bob-margolin-fender-stratocaster/
Les guitares de Dylan ou de Clapton se vendent aux enchères pour près d'un million de dollars, mais toutes les guitares historiques ne se trouvent pas dans les salles d'enchères ! D'accord celle-ci ne se vend pas au prix d'une Squier, même JV, mais avouez qu'elle est furieusement sexy quand même... Déjà à la base une Strat 56 c'est quand même très sympa, au point que j'envisagerais de passer enfin sur Strat si on m'en offrait une (ça n'est pas faute d'avoir essayé mais aucune ne m'a convaincu d'abandonner ma Collings chérie), mais celle là était la guitare principale de Bob Margolin à l'époque où ce cher barbu était le bras droit de Muddy Waters, pendant les dix dernières années de sa carrière. Dix années qui comptent double puisque c'est à cette époque que Muddy a sorti le fabuleux Hard Again et a jammé avec les Stones (d'où la photo où Keith Richards joue sur cette strat, touchée aussi par Muddy himself et George Harrison). Si il ne reste qu'une partie infinitésimale de mojo de tous ces gens sur les cordes de cette Strat, ça doit en faire un sacré instrument...
Les guitares de Dylan ou de Clapton se vendent aux enchères pour près d'un million de dollars, mais toutes les guitares historiques ne se trouvent pas dans les salles d'enchères ! D'accord celle-ci ne se vend pas au prix d'une Squier, même JV, mais avouez qu'elle est furieusement sexy quand même... Déjà à la base une Strat 56 c'est quand même très sympa, au point que j'envisagerais de passer enfin sur Strat si on m'en offrait une (ça n'est pas faute d'avoir essayé mais aucune ne m'a convaincu d'abandonner ma Collings chérie), mais celle là était la guitare principale de Bob Margolin à l'époque où ce cher barbu était le bras droit de Muddy Waters, pendant les dix dernières années de sa carrière. Dix années qui comptent double puisque c'est à cette époque que Muddy a sorti le fabuleux Hard Again et a jammé avec les Stones (d'où la photo où Keith Richards joue sur cette strat, touchée aussi par Muddy himself et George Harrison). Si il ne reste qu'une partie infinitésimale de mojo de tous ces gens sur les cordes de cette Strat, ça doit en faire un sacré instrument...
Tuesday, May 12, 2015
Extreme Pedalboard Makeover Season 3 - episode 1
Presque deux ans que je ne vous avais pas expliqué mes préoccupations pedalboardesques, je suis sûr que ça vous avait manqué ! D'ailleurs pour les retardataires vous pouvez retrouver les articles passés ici :
http://obsededeguitare.blogspot.fr/2013/04/extreme-pedalboard-makeover-part-1.html
http://obsededeguitare.blogspot.fr/2013/07/extreme-pedalboard-makeover-season-2.html
Le principe est simple : je vais me refaire un pedalboard, et vous serez tenus au courant des moindres évolutions de l'engin !
Jusqu'ici, je vivais heureux avec mon Pedaltrain Mini. Comme vous le voyez sur la photo au-dessus (prise par Pierre Journel de La Chaîne Guitare), mon setup était rudimentaire mais fonctionnel : une univibe (dont je bougeais la vitesse au pied pour passer de vibe enveloppante style phaser à vibe grelottante style Leslie), un accordeur, une fuzz, un delay analo et une overdrive toujours enclenchée. C'est déjà beaucoup était donné que je me sers essentiellement de guitares à un micro et d'amplis à deux boutons. Et je n'aime pas changer mon grain de base, j'aime les variations autour d'un son principal et les passages très ponctuels au cours desquels un effet marqué vient ajouter quelque chose. Le problème, c'est que je suis en train de terminer mon deuxième album, Tea And Biscuits, et que j'ai utilisé pas mal de sons différents, et je compte en utiliser encore d'autres pour le troisième qui prend déjà forme dans ma tête.
Le défi donc : arriver à reproduire les différents sons dont j'ai besoin mais en gardant tout de même un pedalboard de taille réduite (style Pedaltrain Junior et plus Mini), quitte à sacrifier certains effets plutôt que de galérer avec 400 footswitches. Pour rajouter à la contrainte, je ne veux pas de pédales multieffets style Eventide H9. J'ai déjà eu, et je n'ai plus envie de changer de presets en live, ça n'est pas assez spontané. Je veux avoir un switch par son, et c'est tout !
Voilà les sons que j'envisage :
- Overdrive de base (toujours enlenchée)
- Overdrive plus poussée (pour le slide surtout), mais ça je peux l'avoir avec le potard de volume de la gratte
- fuzz (voire deux fuzz, il y a tellement de couleurs de fuzz intéressantes...)
- wah
- reverb (type ressort of course)
- delay (type analo) pour slapback
- univibe lente
- univibe rapide
- tremolo
- ring modulator
- peut être un truc en plus pour faire rire les enfants (autowah ?)
ça fait du monde hein ? Dîtes moi ce que ça vous inspire, et au prochain épisode nous préciserons tout ça !
http://obsededeguitare.blogspot.fr/2013/04/extreme-pedalboard-makeover-part-1.html
http://obsededeguitare.blogspot.fr/2013/07/extreme-pedalboard-makeover-season-2.html
Le principe est simple : je vais me refaire un pedalboard, et vous serez tenus au courant des moindres évolutions de l'engin !
Jusqu'ici, je vivais heureux avec mon Pedaltrain Mini. Comme vous le voyez sur la photo au-dessus (prise par Pierre Journel de La Chaîne Guitare), mon setup était rudimentaire mais fonctionnel : une univibe (dont je bougeais la vitesse au pied pour passer de vibe enveloppante style phaser à vibe grelottante style Leslie), un accordeur, une fuzz, un delay analo et une overdrive toujours enclenchée. C'est déjà beaucoup était donné que je me sers essentiellement de guitares à un micro et d'amplis à deux boutons. Et je n'aime pas changer mon grain de base, j'aime les variations autour d'un son principal et les passages très ponctuels au cours desquels un effet marqué vient ajouter quelque chose. Le problème, c'est que je suis en train de terminer mon deuxième album, Tea And Biscuits, et que j'ai utilisé pas mal de sons différents, et je compte en utiliser encore d'autres pour le troisième qui prend déjà forme dans ma tête.
Le défi donc : arriver à reproduire les différents sons dont j'ai besoin mais en gardant tout de même un pedalboard de taille réduite (style Pedaltrain Junior et plus Mini), quitte à sacrifier certains effets plutôt que de galérer avec 400 footswitches. Pour rajouter à la contrainte, je ne veux pas de pédales multieffets style Eventide H9. J'ai déjà eu, et je n'ai plus envie de changer de presets en live, ça n'est pas assez spontané. Je veux avoir un switch par son, et c'est tout !
Voilà les sons que j'envisage :
- Overdrive de base (toujours enlenchée)
- Overdrive plus poussée (pour le slide surtout), mais ça je peux l'avoir avec le potard de volume de la gratte
- fuzz (voire deux fuzz, il y a tellement de couleurs de fuzz intéressantes...)
- wah
- reverb (type ressort of course)
- delay (type analo) pour slapback
- univibe lente
- univibe rapide
- tremolo
- ring modulator
- peut être un truc en plus pour faire rire les enfants (autowah ?)
ça fait du monde hein ? Dîtes moi ce que ça vous inspire, et au prochain épisode nous préciserons tout ça !
Monday, May 4, 2015
Fantasme 168 - Gretsch Custom Shop Masterbuilt ‘59 Penguin Black
http://www.themusiczoo.com/product/14464/Gretsch-Custom-Shop-Masterbuilt-59-Penguin-NOS-Electric-Guitar-Matte-Black/
Lorsque Les Paul a conçu le visuel de son modèle Custom, il souhaitait une guitare classe comme un costard, qu'il pouvait arborer fièrement sur scène et qui donnerait l'impression aux gens qu'il a un son superbe avant même d'avoir joué la première note. Dans le genre, l'esthétique ultra-luxueuse de la White Penguin n'a pas de leçons à recevoir. Mais le blanc c'est salissant, alors le magasin The Music Zoo a conçu cette superbe Penguin noire mat avec accastillage doré. Une sorte de black beauty made in Gretsch en quelque sorte. Oui, le Custom Shop de Gretsch fait des guitares qui coûtent les yeux de la tête, mais vous ne trouverez pas plus classe.
Lorsque Les Paul a conçu le visuel de son modèle Custom, il souhaitait une guitare classe comme un costard, qu'il pouvait arborer fièrement sur scène et qui donnerait l'impression aux gens qu'il a un son superbe avant même d'avoir joué la première note. Dans le genre, l'esthétique ultra-luxueuse de la White Penguin n'a pas de leçons à recevoir. Mais le blanc c'est salissant, alors le magasin The Music Zoo a conçu cette superbe Penguin noire mat avec accastillage doré. Une sorte de black beauty made in Gretsch en quelque sorte. Oui, le Custom Shop de Gretsch fait des guitares qui coûtent les yeux de la tête, mais vous ne trouverez pas plus classe.
Thursday, April 23, 2015
Obsédé de Los Angeles : les magasins qui vont bien
Plus d'un mois sans article c'est scandaleux... Pour me faire pardonner, voici un papier qui devrait en intéresser plus d'un. Suite à mon article sur les beaux magasins de New York, en voici un autre sur les échoppes de Los Angeles !
Même remarque générale que pour NYC : les guitares vintage ne sont pas forcément beaucoup moins chères à L.A. qu'en France, et avec le taux actuel du dollars et les éventuelles taxes à la douane, c'est pas forcément un super calcul de craquer là-bas. Sauf que vous trouverez là-bas des guitares qui sont de véritables aiguilles dans notre petite botte de foin européenne. Et puis les magasins ça n'est pas uniquement pour acheter, le lèche-vitrine est aussi un très beau sport. Autre remarque préliminaire propre à L.A. : ne vous y aventurez pas sans voiture ! Cette ville est absolument gigantesque, et pour aller d'un magasin à l'autre dans cette liste comptez 20 minutes de voiture, ou plus selon les embouteillages éventuels. Par contre il y a de la place pour se garer partout, et beaucoup de magasins ont leur propre parking, à l'avant (Norman's) ou à l'arrière (Guitar Center).
- Guitar Center Sunset (7425 Sunset Blvd, Hollywood) : à tout seigneur tout honneur, Guitar Center est LE grand magasin de la guitare aux Etats-Unis, et leur "flagship store" (magasin emblématique) de Sunset Boulevard est le joyau de leur couronne. D'ailleurs les autres Guitar Center (à l'exception de celui de Union Square à New York qui est lui aussi assez chouette) n'ont aucun intérêt : ce sont des magasins façon Decathlon avec de très hauts murs, un peu d'occase mais très peu de vintage et des grattes neuves ennuyeuses à ne plus savoir qu'en faire. Au magasin de Sunset, il y a la salle du fond... On y accède par un petit escalier, en passant d'abord par la pièce des acoustiques, et là le choc est garanti même pour le collectionneur le plus blasé : on tombe nez à nez avec un mur gigantesque rempli des millésimes légendaires (voir photo en ouverture de cet article). Strat des années 60, Les Paul des années 50, ES-335 ou Esquire des années qu'il faut avoir, tout est là, avec plein de vieux Fender tweed parce qu'il faut ce qu'il faut, et quelques guitares typées jazz à l'étage, ainsi que des lap steels et mini acoustiques de cowboy. Il ne manque pas grand chose, et il y a de quoi s'occuper pendant un moment. Les prix sont plutôt élevés, mais ça n'empêche pas de passer saliver un coup !
- Sam Ash (7360 Sunset Blvd, Hollywood) : Très facile d'y passer, puisque c'est juste en face de Guitar Center ! Sam Ash est aussi un gros magasin de chaîne, et là il n'y a même pas de coin vintage, mais de temps en temps quelques occasions excitantes, en particulier sur les acoustiques. Dans la même rue, on trouve aussi le magasin d'usine Mesa Boogie, qui mérite vraiment le détour même pour ceux qui ne sont pas fans de la marque d'amplis. On y trouve bien sûr une sélection de Mesa custom dans plein de couleurs rigolotes, mais aussi quelques belles Fano et autres guitares boutique haut de gamme, et pas mal de pédales haut de gamme aussi. à côté, il y a les showroom de Peavey et Carvin, qui eux ne seront intéressants que pour les amateurs des deux marques en question.
- Truetone Music (714 Santa Monica Blvd, Santa Monica) : Santa Monica est un boulevard parallèle à Sunset, donc le trajet depuis les magasins de Sunset est très facile. En plus, Truetone Music est tout près de la place de Santa Monica et de son légendaire pier (avec la grande roue, parfaite pour faire des jolies photos), idéal pour aller manger des crevettes chez Bubba Gump après un safari vintage. Car oui, chez Truetone, il y a très largement de quoi faire... Moins de millésimes ultra haut de gamme que Guitar Center (moins de séries L ou de Les Paul 50), mais plein de merveilles rares, excitantes et à des prix raisonnables. On y trouve aussi beaucoup de pédales d'occasion à pas cher, ainsi qu'une très belle sélection de Fender Custom Shop neuves. Une très bonne adresse, et un staff ultra serviable.
- Norman's Rare Guitars (18969 Ventura Blvd, Tarzana) : Là aussi le staff est adorable, et Norman's c'est l'endroit des stars par excellence. Logique, on est juste à côté des quartiers avec les villas gigantesques habitées par les rock stars de tous poils, ce qui fait que les clients du magasin s'appellent Dave Grohl, Tom Petty, Maroon 5, Joe Bonamassa ou John 5. Et il faut dire qu'il y a de quoi faire : dans une organisation digne de Guitare Village (avec des guitares partout, genre des 335 des années 60 sur des stands par terre comme si de rien n'était), on trouve à la fois des petites affaires rigolotes et des grosses craqueries. Peu d'amplis et pédales, mais par contre les rayons acoustiques et basses sont redoutables. Une adresse incontournable, et après ça vaut le coup de passer au restaurant de cuisine cubaine Versailles (17410 Ventura Blvd, Encino) qui est délicieux et à 2 miles seulement !
- Vintage King Audio (1176W Sunset Blvd, Los Angeles) : Même leur adresse est très bien trouvée, puisque le 1176 est un compresseur de studio légendaire... Vintage King Audio se spécialise dans le matos de studio, genre micros, préamplis, consoles et autres joyeusetés hors de prix, mais ils ont aussi un peu de matos guitare, et uniquement du boutique rare et hyper intéressant. Côté guitares, on y trouve les fabuleuses Echopark (notamment jouées par les Queens Of The Stone Age et Joe Perry), et niveau ampli, il y a 3rd Power Amplification et surtout Wizard, la marque de clones Marshall ultra haut de gamme conçus par un guitar tech de AC/DC... Attention, ils ne reçoivent que sur rendez-vous (en théorie, même s'ils ne vous laisseront pas à la porte si vous n'annoncez pas votre venue), tâchez donc de les prévenir avant d'aller y geeker !
Là, il y a déjà de quoi se faire un beau trip... Pour couronner le tout, ça vaut le coup d'aller faire un petit tour à Fullerton, dont le musée (301N Pomona Avenue, Fullerton) présente une galerie Léo Fender. Bah oui, Fullerton c'est quand même l'épicentre mondial du rock 'n' roll... On y trouve pas mal de belles guitares de collection, et même un High-powered Twin de 59, une sorte de saint-graal de l'amplification... à voir, même si rien n'est à vendre et c'est tant mieux !
Et vous ? Quelles sont vos expériences du shopping guitaristique à L.A. ? En attendant voici un peu de guitar porn tiré de Guitar Center Sunset puis Truetone...
La famille tweed
Et la version blackface juste à côté... Jetez aussi un coup d’œil aux Les Paul Junior derrière !
Un Coral Sitar original, rare est très bizarre
Un Echoplex original, le même que sur les plugins !
Du tweed, encore du tweed, toujours du tweed
Un des murs de Truetone, il y a de quoi faire
Deux Rickenbacker, deux micros : je les aurais bien ramenées les fausses jumelles
Avec un look pareil, cet ampli National ne peut que sonner
Encore de très belles choses, notamment la ES-300 au centre et sa cousine à micro intégré à la plaque de protection à côté, notez aussi le pan coupé florentin de l'acoustique à gauche.
Wednesday, March 18, 2015
Fantasme 167 - National Newport Bass
http://www.jayrosen.com/catalog/index.php?&selection=Search&parent_id=3343&
Une basse sublime... mais pas forcément un fantasme de bassiste ! Le diapason a l'air tout petit, et avec le gros micro pavé au manche, le son doit être d'un moelleux gras qui n'aurait pas plu à Pastorius. Mais pour les bassistes qui jouent comme des guitaristes, ou les guitaristes qui veulent se faire plaisir en variant leur collection, cette National est d'une beauté à tomber par terre. Déjà un corps en forme des Etats-Unis, ça ne peut que laisser présager du meilleur !
Une basse sublime... mais pas forcément un fantasme de bassiste ! Le diapason a l'air tout petit, et avec le gros micro pavé au manche, le son doit être d'un moelleux gras qui n'aurait pas plu à Pastorius. Mais pour les bassistes qui jouent comme des guitaristes, ou les guitaristes qui veulent se faire plaisir en variant leur collection, cette National est d'une beauté à tomber par terre. Déjà un corps en forme des Etats-Unis, ça ne peut que laisser présager du meilleur !
Subscribe to:
Posts (Atom)