Thursday, February 18, 2016

Fantasme 181 - Gibson Les Paul 1955 Seal Brown Metallic

http://guitars.com/inventory/eb6591-1955-gibson-les-paul

Rien ne m'excite autant qu'une guitare ultra familière dans une version légèrement différente que celle qu'on connaît, d'où mon goût pour l'Esquire par exemple...
Et ma Les Paul préférée est sans doute sa version 55/56, c'est-à-dire la Gold Top avec les deux P90 et le chevalet/cordier Tune-o-Matic.
Quand vous combinez les deux ça peut donner cette pièce incroyable qui est d'ailleurs déjà vendue : une Les Paul de 1955, l'une des premières avec le Tune-o-Matic, dans une finition Seal Brown Metallica dont j'ignorais complètement l'existence. On garde le côté métallique du Gold Top donc, mais en plus sombre, ça ne ressemble à rien d'autre et le contraste avec les P90 est sublime. Et puis tant qu'à faire les boutons sont assortis...

Tuesday, February 9, 2016

Chronique d'album - Roky Erickson

Tout a commencé par la reprise de "If You Have Ghosts" par Ghost sur leur EP de reprises du presque même nom (If You Have Ghost), produit par Dave Grohl. En dehors du fait que ce titre m'a rendu à tout jamais fan de Ghost (ce que Meliora n'a fait que confirmer et renforcer, mais c'est une autre histoire), j'ai été particulièrement touché par cette très belle chanson qui aborde le sujet de la solitude sous un angle original. Mais j'ai lu les crédits un peu vite, et en voyant Roky Erickson dont je n'avais pas entendu parler, j'ai pensé au bluesman Craig Erikson et je me suis dit que quand même il savait écrire, mais sans y penser bien longtemps.
Et puis il y a eu la série Sonic Highways de Dave Grohl, dans laquelle il explore l'histoire musicale de huit villes américaines et en profite pour enregistrer un album parfaitement moyen des Foo Fighters. Dans l'épisode sur Austin, il parle de l'histoire de Roky Erickson, ce chanteur torturé par la schizophrénie qui a connu un destin à la Syd Barrett. D'ailleurs son Pink Floyd à lui, c'était les 13th Floor Elevators, un groupe psychédélique avec une gourde électrique (sic) que j'adorais déjà sans avoir fait le rapprochement, et dont Billy Gibbons dit qu'il s'agit de sa plus grande inspiration. Grohl fait une interview avec ce qu'il reste d'Erickson, et d'un coup on entend une de ses chansons en solo, "Two Headed Dog". Et là je bloque complètement : qu'est-ce que c'est que cette voix à tomber par terre ? Je pense même à Bon Scott himself, un vocaliste qui est pourtant intouchable dans mon panthéon personnel.
Je cherche la chanson sur Spotify histoire de la faire tourner en boucle, et là je réalise que l'originale de "If You Have Ghosts" est tirée du même album, The Evil One. Je me le mets en entier, et c'est le choc. Mazette, quel album ! Sorti en 1981 en tant qu'album de Roky Erickson And The Aliens, il a été produit par Stu Cook, le bassiste de Creedence Clearwater Revival, comme si j'avais besoin d'une connexion supplémentaire pour me convaincre d'à quel point Erikson est en réalité un incontournable. La voix d'Erickson y brille de bout en bout bien sûr, avec ce grain rocailleux et arraché qui n'appartient qu'à lui, mais les chansons sont toutes excellentes, de la pseudo bande originale de film d'horreur de série B ("Night Of The Vampire") au doo-wop ("I Walked With A Zombie") en passant par le rock de base toujours bien senti ("Don't Shake Me Lucifer"). Et puis au milieu de tout ça il y a "White Faces", son plus beau titre à mon humble avis, avec ce riff mélodique de guitare qui hante le refrain. La guitare justement, est l’œuvre de Duane Aslaksen (et Erickson tient les rythmiques), et même si certains sons datent un peu (et à la rigueur le chorus fait même partie du charme de la prod) sa contribution est sans faute, toujours à propos et atteint même des sommets comme dans le solo de "Two Headed Dog", un modèle de concision et d'à-propos que je me suis empressé de repiquer.
D'ailleurs je n'ai rien trouvé sur Aslaksen, et à ma connaissance il n'a rien fait d'autre. Si vous avez une info quelconque je suis preneur... En attendant il me reste trois autres albums d'Erickson à explorer, en espérant qu'ils tutoient la perfection de ce Evil One. Et pour ceux qui souhaitent se lancer, la maison de disque Light In The Attic a fait une très belle réédition en vinyle, avec livret bien fourni. Avis aux amateurs !

Wednesday, February 3, 2016

Fantasme 180 - Musicman St. Vincent

Parmi la quantité pléthorique de guitares au milieu desquelles j'ai eu la chance de me promener au NAMM, celle-ci m'a particulièrement scotché. Pourtant ça n'est pas vraiment une nouveauté (elle avait déjà été annoncée en août), mais le fait de la voir et de la toucher dans la vraie vie m'a rappelé à quel point cette gratte est désirable. Pourtant à la base je n'ai jamais vraiment été attiré par Musicman, jusqu'à l'Armada qui m'avait déjà bien parlé. Et pourtant à la base je n'ai jamais eu de modèle signature, et ça n'est pas forcément une idée qui me séduit tant que ça puisque j'aurais l'impression de jouer sur la guitare d'un autre. à part les modèles de Lester Polfuss pour la simple raison que ses guitares sont si omniprésentes qu'elles en deviennent détachées de lui.
J'ai d'abord découvert St. Vincent par l'intermédiaire de l'émission Youtube Guitar Moves animée par l'inénarrable Matt Sweeney (ICI), puis j'ai craqué sur son album éponyme après sa consécration aux Grammys. Une guitariste qui manie la fuzz avec tant de brio ne peut pas être foncièrement mauvaise, surtout lorsqu'elle écrit d'aussi excellentes chansons pop. Mais au-delà de l'histoire qui lui est attachée, cette Musicman est belle à tomber, avec une forme vraiment originale mais qui ne la condamne pas pour autant à une association stylistique trop claire et une configuration à trois mini humbuckers qui n'a pas non plus été si exploitée que ça. Ajoutez à ça un superbe bleu exclusif au modèle et tous les éléments sont réunis pour que je finisse par craquer sur un modèle signature, et chez Musicman qui plus est... Non John, je ne parlais pas de toi.