Thursday, May 31, 2012

à la recherche de la wah wah perdue 2

Réponse très courte de la part de Dunlop quand je leur ai demandé s'ils pouvaient me donner des détails sur la Trussart Crybaby : "Elles sont super rares et chères, apparemment elles vaudront autour de 500 dollars."
Plus de détails dans deux semaines environ...

à la recherche de la wah wah perdue...

Parmi les magazines que j'ai récupéré au NAMM de cette année, il y avait Guitar Aficionado. En gros, cette publication américaine s'adresse aux riches amateurs de guitare et parle aussi bien de modèles de luxe vintage que de fringues, de montres de collection, de belles voitures ou de vins millésimés. Entre deux pubs pour des alcools forts, je suis tombé là-dessus (merci à tastychops.tv pour le scan approximatif) :


Incroyable non ? Une wah Crybaby décorée en Paisley métallique par le luthier franco-californien James Trussart... Difficile de faire plus cool non ? Le bas de la pub annonce "édition limitée en 2012", mais ne précise pas de date, et pour cause : nous sommes en juin et toujours aucune nouvelle ! Que ça soit sur le site de James, sur le site de Dunlop ou encore chez les importateurs, le secret reste complet... Un seul indice : une photo prise sur la tournée de Lenny Kravitz qui a lieu à l'heure actuelle montre son guitariste de toujours l'énorme Craig Ross avec à son pied sur ce qui semble bien être la CryBaby Trussart !


Si il faut être guitariste chez Kravitz pour en avoir une ça risque de compliquer les choses... J'en aurais bien prise une moi ! Mais vu le type de produits en pub dans les autres pages de Guitar Afficionado et le côté édition limitée ça risque d'être largement hors budget... Wait and see !

Wednesday, May 30, 2012

Fantasme 36 - Gibson J-200 de 1965

http://www.chicagomusicexchange.com/acoustic/gibson-vintage-used/j-200/gibson-j-200-cherry-sunburst-1965/

Peu d'acoustiques sont aussi désirables que la J-200, cette énorme pièce maîtresse du catalogue de la marque américaine, et il se trouve que le producteur Peter Asher m'a confié lors d'une interview avoir utilisé un modèle du début des années 60 pour l'enregistrement de la plupart des artistes dont il a produit les albums, de James Taylor à Cher en passant par Linda Ronstadt. Quand on sait qu'en plus il s'agit d'une guitare similaire que Page a emprunté pour l'enregistrement du premier Led Zep, difficile de ne pas considérer une J-200 des années 60 comme un instrument ultra désirable... Et celle-là est tellement belle...

Tuesday, May 29, 2012

Fantasme 35 - Gibson Super 300 de 1954

http://www.chicagomusicexchange.com/acoustic/gibson-vintage-used/more/gibson-super-300-1954/

Tout le monde connaît la légendaire Super 400, l'archtop absolue à l'aune de laquelle toutes les autres sont jugées, mais j'ai une petite préférence pour sa petite sœur moins décorée, la Super 300. La tête est énorme et pourtant très peu décorée, et le corps est une bulle d'une grâce absolue. On se perdrait bien dans ces courbes, dommage que ce modèle soit si rare ! Pour info, seules 16 Super 300 ont été fabriquées en 1954, il va donc falloir faire preuve de beaucoup beaucoup de patience pour lui trouver une jumelle...

Monday, May 28, 2012

Alice Cooper dans Dark Shadows

Le nouveau Tim Burton, Dark Shadows, est en salle en ce moment et, en plus d'être un de ses films les plus réussis depuis Big Fish, il fourmille de référence de culture rock. L'action est censée se dérouler en 1972, et on y entend tour à tour le sublime Season Of The Witch de Donovan et la grandiose Ballad Of Dwight Fry de Alice Cooper. Ce dernier fait d'ailleurs une apparition dans son propre rôle, et j'ai été particulièrement impressionné par un détail de taille : les guitares utilisées par ses musiciens sont les bonnes ! à l'époque, le Alice Cooper Band (en pleine explosion créative avec des albums aussi superbes que Killer et Billion Dollar Babies) compte Glen Buxton et Michael Bruce dans ses rangs, respectivement sur une Gibson SG Custom blanche (trois micros, accastillage doré) et sur une Gibson SG Standard cherry (voire parfois sur une Special si je ne m'abuse).
Ce sont ces deux instruments que l'on retrouve entre les mains des acteurs chez Burton, et comme si ça ne suffisait pas les amplis ne sont pas des JCM800 ! D'un côté de la scène c'est un stack Fender Bassman silverface (logique, à l'époque on ne considérait pas encore les blackface comme meilleurs puisque les silverface venaient de sortir) et de l'autre un Marshall plexi (probablement une réédition mais justement à l'époque les vieux étaient neufs, vous suivez ? :p). Je serais très curieux de savoir quel genre de personne s'occupe du choix des instruments, d'autant plus que ça n'est pas la première fois que je suis épaté par cette exigence de réalisme historique à Hollywood... Il n'y a bien qu'Alice Cooper lui-même qui n'est plus comme à l'époque !

Thursday, May 24, 2012

Fantasme 34 - Washburn N4 Green

http://www.themusiczoo.com/product/15284/Washburn-Nuno-Bettencourt-N4-SA-Electric-Guitar-Green---Used/

Quitte à avoir une guitare de shredder, autant qu'elle soit cool non ? Alors déjà c'est une Washburn américaine, ce qui est cool, c'est le modèle signature Nuno Bettencourt (un des shredders les plus musicaux qui soient) avec tête retournée, micro aigu Bill Lawrence à barrettes et Floyd Rose noire, donc très cool, et surtout elle est verte avec tête assortie ! Cool cool et cool...

Tuesday, May 22, 2012

Randy Parsons, luthier - 2

Voici la suite de mon interview avec le réalisateur David Aldrich, qui vient de réaliser un court métrage sur le luthier Randy Parsons. La première partie est ici et la bande annonce ici.
C'est reparti !


Es-tu toi même guitariste ?
Je pense qu'il serait plus adapté de dire que je suis un "possesseur de guitare". J'ai joué de la basse pendant des années, mais j'ai perdu le bout de deux de mes doigts sur une machine. Une fois que mes doigts ont guéri, j'ai commencé à m'amuser avec la guitare puisqu'elle n'exigeait pas autant de pression digitale. Je n'ai toujours pas compris à quoi servent les deux cordes en plus...

Que penses-tu personnellement des guitares de Randy Parsons ?
Esthétiquement, ce sont des œuvres d'art. Son imagination et son souci du détail sont à couper le souffle. Bien sûr, le vrai test est de les jouer, et de les sentir en main, et je peux t'assurer qu'un bon musicien ne sera pas déçu. Beaucoup de ce qu'il a pu apprendre en tant que réparateur a inspiré son approche du design en termes de jouabilité. J'ai joué deux des guitares qui apparaissent dans le film : la White Mare (fabriquée pour Jimmy Page ndr), une douze cordes à 25 000 dollars, et la Diablo, une de ses électriques à 15 000 dollars avec table en cuivre. La Diablo était lourde, mais bien équilibrée. Elle sonnait magnifiquement, mais la chose que j'ai préféré était son manche. Il avait ce feeling vintage. De manière générale, la Diablo donnait l'impression d'une guitare qui a été jouée pendant des décennies, qui a survécu à de nombreuses histoires. La White Mare était aussi un plaisir à jouer. Je pense qu'il s'agit d'un instrument fait spécifiquement pour le musician et non pour le public. La rosace est sur l'éclisse supérieure, ce qui envoie le son directement à la personne qui la joue. Et il y a une lumière à l'intérieur de la guitare qui illumine les barrages inspiré de Kasha. Quand tu regardes vers le bas à l'intérieur de la guitare, tu découvres ce monde de barrages en bois, de différentes couleurs et formes. C'est très cool.
Parsons semble passer beaucoup de temps à penser aux détails comme ce magnifique barrage intérieur. Je suis certain qu'il sait bien que différentes personnes envisagent une guitare pour différentes raisons, et il a donc de la fantaisie pour tout le monde. Par exemple, il utilise des crânes de vache, des dents et des scorpions dans certaines guitares, mais il les met à des endroits inhabituels. Parfois, la seule personne qui les voit est le technicien qui les règle ou change l'électronique. J'adorerais être là pour voir le réparateur enlever le cache du truss rod pour ajuter le manche et découvrir une paire de pinces de scorpion dans la cavité !



Voilà voilà... Merci beaucoup à David Aldrich de nous avoir permis de percer une partie du mystère Parsons, en attendant de rencontrer le bonhomme en personne pour lui commander une Diablo !

Fantasmes 32 et 33 - duo de Gibson acoustiques noires

http://www.chicagomusicexchange.com/acoustic/gibson-vintage-used/dove/gibson-dove-custom-black-1980/

http://www.chicagomusicexchange.com/acoustic/gibson-vintage-used/more/gibson-l-1-black-1933-37/

Premier duo de cette rubrique, et là clairement les deux font la paire... Pourtant une cinquantaine d'années les séparent, mais ces deux Gibson noires ont la même classe incroyable et sont parfaitement complémentaires. La petite L-1 toute simple date des années 30 et sera l'amie des bluesmen et fingerpickers, tandis que la très décorée Dove de 1980 sera la muse des songwriters country et rock... Pourquoi choisir ? C'est vrai, pourquoi ?

Sunday, May 20, 2012

Randy Parsons, luthier - 1

Grâce à un commentaire anonyme sur mon article concernant les guitares de Jack White, j'ai fait la connaissance d'un réalisateur de films qui s'est passionné pour le travail de l'incroyable luthier Randy Parsons. David Aldrich a déjà présenté le court métrage Randy Parsons : American Luthier à de nombreux festivals et passe à Cannes dans trois jours, mais entre temps il a bien voulu nous expliquer ce qui l'a poussé à s'intéresser au travail de Parsons.

Déjà pour vous faire une idée la bande annonce est ici, en une minute on s'en prend plein les mirettes !
http://vimeo.com/22345673

Comment t'es venue l'idée d'un documentaire sur Randy ?
Entre 2007 et 2010, j'ai produit une série web de documentaires autour de la moto. Au départ, je n'y connaissais rien et petit à petit nous sommes devenus meilleurs. A la fin de la série, nos travaux avaient un aspect très cinématique. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire ensuite, mais je savais que je ne voulais pas aller courir après des motos dans des conditions extrêmes. J'ai loué quelques DVDs en espérant trouver l'inspiration. J'ai regardé le documentaire "It Might Get Loud" de Davis Guggenheim et j'ai trouvé le sujet de mon film. Jack White y mentionne son luthier de Seattle à plusieurs reprises. Je vis à Seattle et ça a donc titillé ma curiosité. Puis le film a montré un plan d'environ 8 secondes montrant Randy Parsons en plein travail sur le manche d'une guitare. Parsons reglait mes guitares depuis des années mais j'ignorais complètement qu'il faisait des instruments pour Jack White. J'ai donc pris ma Telecaster qui avait besoin d'un refrettage et je l'ai utilisée comme pretexte pour passer à son atelier. Je lui ai ensuite dit que je voulais faire un court-métrage sur son travail. Coup de chance, il était d'accord !

Pourquoi avoir choisi la forme documentaire ?
Je crois qu'un film de non-fiction basé sur un personnage peut être aussi dramatique et beau qu'un film narratif. Parsons est quelqu'un qui a abandonné sa passion du jeu de guitare après avoir réalisé à l'école de musique qu'il était entouré de gens plus talentueux que lui. C'est une histoire famillière pour beaucoup d'entre nous, mais elle ne s'arrête pas là. Parsons a ensuite découvert sa passion pour la fabrication de guitares, et a donc trouvé un autre moyen de devenir une rock star. C'est une excellente histoire, avec tous les éléments pour un bon documentaire sur un personnage.


Quels sont les aspect de Parsons qui t'ont fasciné ?
Il y en a beaucoup ! J'ai complètement halluciné de voir ce qu'il pouvait faire avec des outils très simples, alors que j'ai moi-même suivi une formation de travail du bois. J'aime les outils haut de gamme allemands très précis et très tranchants. Parsons utilise plein d'outils usés qui paraissent avoir été achetés sur un vide-grenier. Il a une maxime qu'il répète comme un mantra - quelque chose qu'il a appris du luthier bohémien Boaz - "Apprends à fabriquer une guitare avec un couteau, et tu pourras faire tout ce que tu veux". Et il ne plaisante pas.
Une autre chose qui m'a fascinée est le processus de fabrication, vu que ses instruments sont faits à la main. Avec mes connaissances en menuiserie, j'imaginais qu'il utilisait beaucoup de machines et d'outils spéciaux, mais ça n'était pas du tout le cas. C'était très primitif. Par exemple, le manche d'une acoustique qu'il fabriquait vient directement d'un gros morceau de bois, pour être ensuite raffiné et devenir la forme élégante que nous connaissons. Ces matériaux brutes se métamorphosent en objets de beauté qui doivent aussi être de bons instruments. Cette photo de la White Mare illustre bien mon propos :

Tout ce travail prend des mois. Cela demande de la patience, et dieu sait si Parson en a. Il faut aussi beaucoup de passion, puisque quand on prend le coût des matériaux et le temps qu'il faut pour finir une guitare, la marge de profit n'est pas énorme. C'est peut-être la chose la plus importante que j'ai appris en faisant ce film : il peut être très difficile de gagner sa vie en étant luthier à moins de persister suffisamment longtemps pour attirer des clients célèbres, ou de tenir un atelier de réparation en parrallèle, ou bien les deux ! Parsons dit qu'il lui a fallu 15 ans avant le coup de fil qui a tout changé.

Il a une deuxième partie d'interview tout aussi passionnante, la suite au prochain épisode donc !

Saturday, May 19, 2012

Fantasme 31 - Epiphone Century E-422T 3/4 Cherry Red 1961

http://www.chicagomusicexchange.com/electric/epiphone-vintage-used/more/epiphone-century-e-422t-3-4-cherry-red-1961/

Dans la grande famille des archtop de taille pour enfants, cette Epiphone tire très sérieusement son épingle du jeu... D'une part elle est mignonne comme tout avec son unique P90, et sa petite taille de corps qui contraste avec la tête très large typique de la marque à cette époque (1961), mais surtout elle est en finition cherry red ! Ce superbe rouge un peu passé va à merveille avec le noir et chrome, et il diffère singulièrement de l'habituel sunburst qu'on trouve sur ces instruments.
Et puis en plus ce genre d'instrument n'est pas franchement cher pour une guitare fabriquée par Gibson en 61... Vous savez ce qu'il vous reste à faire !

Friday, May 18, 2012

Le Ré de James Taylor

L'immense James Taylor était en concert à l'Olympia mardi, mais vu que je ne suis pas encore prêt à échanger un de mes reins contre une place de concert j'ai décidé que je le verrai plus tard. Mais des fois James est capable de faire des cadeaux, et en allant sur son site vous trouverez des vidéos pédagogiques gratuites réalisées par le maître himself ! Pour le moment, quatre titres sont disponibles, tous avec une qualité d'image et surtout de son absolument magnifiques, et les nombreux angles exploités (dont une caméra à l'intérieur de la guitare !) sont très pédagogiques. On a même droit à une leçon de James sur l'entretien de ses ongles...
Et le grand secret de tout ça, la grande révélation ? Eh bien il se trouve que James n'a pas appris la guitare comme nous ! Il forme son accord de Ré avec (du plus grave au plus aigu) le majeur, l'annulaire puis l'index (voir photo) plutôt que index, annulaire et majeur comme les gens normaux ! ça explique donc pas mal d'ornementations qui lui paraissent naturelles mais ne nous viennent pas si facilement... Même topo pour le La d'ailleurs, qu'il forme à l'envers (du plus grave au plus aigu : annulaire, majeur, index). C'est peut-être un détail pour vous, mais pour le son ça veut dire beaucoup !
Tout est là : http://www.jamestaylor.com/guitarlessons/

Wednesday, May 16, 2012

Fantasme 30 - Martin D-28 1954

http://www.makenmusic.com/d-28-vintage-original-1954-factory-conversion-1634.html

Celle là n'a vraiment rien du tout de trompe-l’œil, et on la prendrait presque pour un folk comme les autres et sans grande histoire. Il s'agit en fait d'une Martin D-28 reconstruite à partir d'un exemplaire de 1954. Le palissandre brésilien du corps était tellement beau que la table éclatée a poussé son propriétaire à la faire remettre en état par l'usine Martin à Nazareth. Ils ont donc trouvé une superbe table en épicéa Adirondack et ont utilisé un barrage avancé et scaloppé comme sur les très recherchées pièces d'avant-guerre. Le résultat est un hybride à tomber par terre...

Tuesday, May 15, 2012

The Raconteurs à Montreux

J'ai beau être fan des White Stripes, du Dead Weather et de l'album solo, je garde une affection particulière pour les Raconteurs parmi les projets de Jack White. Plusieurs raisons pour ça : il s'agit de son projet le plus proche de la folk / Americana tout en étant le plus pop, c'est le projet dans lequel ses guitares sont les plus cools (des Gretsch) , et surtout il y fait jeu égal avec l'énorme Brendan Benson. Brendan est lui-même singer/songwriter et a sorti plusieurs excellents albums (ils sont tous excellents en fait, et pour commencer l'exploration, le premier One Mississippi est parfait), et c'est lui qui assure le chant au sein des Raconteurs, laissant White se concentrer sur ses guitares sauvages.
La sortie, annoncée pour la mi-juin, de ce DVD est donc une excellente nouvelle : il s'agit du premier témoignage live disponible pour le groupe (hormis vynils en éditions super limitées réservés au fan club), et le choix de l'année 2008 est particulièrement réjouissant puisque du coup la setlist inclut les grands titres du deuxième album, Consolers Of The Lonely, encore plus abouti que le premier en terme de songwriting. Mention spéciale pour le sublime "The Switch and the Spur", un monument...
Et les guitares dans tout ça ? Pour ce projet, White utilise deux Gretsch assez similaires, toutes les deux à trois micros doubles TV Jones, double cutaway et vibrato Bigsby. La verte, surnommée The Green Machine, est une Anniversary Jr. et intègre un micro Shure Green Bullet, habituellement réservé à l'harmonica, dans lequel White peut hurler quand il en a envie. L'autre est une Triple Jet Cooper, c'est-à-dire qu'elle est entièrement recouverte de cuivre, et le résultat est assez sublime ! Vous vous doutez, ces très belles pièces ne sont pas des Gretsch de base, même pas des Gretsch custom shop américaines, mais des créations du luthier Randy Parsons. Cet homme, dont l'atelier se trouve à Seattle, est un vrai original et a fabriqué des instruments pour des gens comme Jimmy Page, Joe Perry et Peter Frampton. La raison de ce succès ? Un travail de très haute volée bien sûr, mais aussi une originalité d'approche en lien direct avec le personnage mystique et excentrique que l'on imagine en lisant ses interviews. Il utilise par exemple des os de vache récupérés dans le désert pour ses barrages... Pour en savoir plus, cette interview de couverture faîte par Premier Guitar en août 2010 devrait vous plaire :
http://www.premierguitar.com/Magazine/Issue/2010/Aug/Builder_Profile_Parsons_Guitars.aspx
Attention, en revanche, si le travail de Randy vous plaît, le ticket d'entrée est autour des 10 000 dollars, vous pouvez commencer à mettre de côté !

Monday, May 14, 2012

Fantasme 29 - PRS Private Stock 3559 Custom 24 Dweezil Jade Glow

http://willcuttguitars.com/new-arrivals/prs-private-stock-3559-custom-24-dweezil-jade-glow

J'avoue que je ne suis jamais tombé amoureux d'une PRS, pour les mêmes raisons que je ne suis pas encore tombé dingue d'une strat : trop parfaites, trop dociles, et visuellement passe-partout... Mais là je dis bravo ! La forme dérivée de la signature Dweezil Zappa avec un tout petit bras est mignonne comme tout, l'ouïe ne gâche rien, et la finition Jade Glow est un modèle de kitscherie assumée. Chapeau !

Les plaisirs du câblage...

Vous le savez peut-être, je suis devenu adepte du buffer/préampli intégré au premier jack ou à la guitare grâce à un lecteur de ce blog, et je me suis donc récemment documenté sur le sujet et j'ai découvert un univers absolument passionnant. Le maître dans le domaine est John Cutler, dont l'entreprise CAE propose plusieurs préamplis (http://www.caesound.com/cae_prod_new.html), qui travaillait comme ingénieur du son du Grateful Dead et a à ce titre conçu l'électronique de la fameuse "Tiger" de Jerry Garcia, qui présentait un préampli intégré pour ne pas perdre d'aigus avec des grosses longueurs de câble. C'est ce même système que l'on retrouve dans la Gibson Les Paul signature de Warren Haynes (sur son modèle un petit switch permet de l'enclencher et de le désenclencher), et un système similaire que l'on trouve sur les instruments de Scott Walker (http://www.scottwalkerguitars.com), sauf que sur ces dernières un potard permet de booster le signal de 6dB...
Enfin, Scott Walker a aussi développé un système très malin de boucle d'effets intégré à la guitare. Le principe est simple mais génial : la guitare propose une sortie jack traditionnelle pour se brancher à l'ampli et un jack stéréo en plus auquel on raccorde un câble en Y pour y brancher les pédales d'effet comme dans la boucle d'un ampli. La différence est que les pédales reçoivent donc le signal à volume maximum et fonctionnent donc au meilleur de leur rendement quel que soit le volume de sortie choisi sur la guitare, et d'autre part un switch sur la gratte permet de bypasser cette boucle pour attaquer directement l'ampli, avec un son bien plus pur qu'en bypassant des pédales entre guitare et ampli. Dommage qu'il s'agisse pour l'instant d'un secret bien gardé, mais avec des initiatives comme le HDR Godin (un préampli alimenté par une pile 9V qui booste le gain et les aigus, installé d'office sur de nombreux modèles de la marque : http://www.godinguitars.com/godinpresshdr.html), on devrait arriver à une prise de conscience fort bienvenue ! Rejoignez le côté obscur...

Thursday, May 10, 2012

Visite de l'usine Fender... version 1959 !

Un ami a récemment attiré mon attention sur cette incroyable vidéo, je ne résiste donc pas à l'envie de la partager avec vous :
http://youtu.be/nswcAPvH0P8
Il s'agit donc d'une visite filmée de l'usine Fender, mais à l'époque mythique de 1959, l'année de transition par excellence (passage au palissandre, apparition des custom colors et de la Jazzmaster...). La première scène montre Léo Fender à son bureau face à un prototype particulièrement excitant : j'ai cru distinguer une Jazzmaster en sunburst deux tons avec touche érable et boutons du côté des cordes graves ! Sans doute une belle idée de réédition pour le Custom Shop Fender...
La scène suivante dans laquelle on voit on ouvrier façonner le corps d'une Strat est particulièrement émouvante : sa maîtrise est carrément incroyable. Le geste de la bobineuse de micros Abigail à 5:50 est aussi assez bluffant... D'ailleurs elle travaille toujours le Custom Shop à ce jour ! Et bien sûr l'application du vernis sur le lapsteel vers 5:25...
Bref, une preuve de plus si besoin était qu'une belle guitare c'est avant tout le résultat d'un travail fait avec amour et expertise... merci !

Wednesday, May 9, 2012

Fantasme 28 - Gibson ES-140 3/4 de 1951

http://www.chicagomusicexchange.com/new-arrivals/vintage-used/gibson-es-140-3-4-scale-sunburst-1951/

Déjà une Gibson creuse du début des années 50 avec le beau sunburst bien sombre et un unique P90 il y a de quoi flancher, mais avec en plus un pan coupé florentin (pointu) et surtout cette taille réduite 3/4 qui la destinait à l'origine aux débutants, difficile de ne pas craquer ! Un vrai jouet pour adultes...

Tuesday, May 8, 2012

à vous de jouer !

Puisqu'il n'y a pas de raison que je fasse tout le boulot non plus... Un petit sondage ! Quel est LA guitare dont vous ne pourrez jamais vous séparer, et pourquoi ? Répondez dans les commentaires :)

Encore des pédales !

Puisqu'on ne pédale jamais assez, voici quelques nouvelles boîtes qui devraient faire plaisir à vos pedalboards sur lesquels il doit bien y avoir moyen de trouver une petite place...

La Suhr Jack Rabbit est la première incursion de légendaire luthier John Suhr dans le monde des effets, puisqu'il s'était jusqu'ici limité aux effets de gain genre boost, fuzz et compagnie. Et pour commencer par une valeur sûre, voici donc leur trémolo ! Ils n'ont bien sûr par fait les choses à moitié : en plus des classiques réglages de niveau, de vitesse et de profondeur, on trouve cinq formes d'onde différentes et un switch pour sélectionner une des trois subdivisions rythmiques du tempo donné (même si il n'y a pas de tap tempo). Alimentation entre 9 et 18v supportée, et sélecteur true bypass / buffered bypass. Un nouvel arrivant très sérieux dans le petit monde du trémolants.
J'ai une certaine affection pour les effets Mad Professor. Même s'ils coûtent la peau des organes génitaux de la plupart des gratteux, ils garantissent à chaque fois un effet à la fois très simple à régler, sans franfreluches, avec une qualité de traitement et de son absolument imbattable. Lorsque j'ai appris qu'ils avaient conçu un "chorus pour ceux qui n'aiment pas les chorus", mon sang n'a fait qu'un tour. La simplicité du résultat est à la hauteur de mes espérances : un contrôle de balance entre son traité et son sec, une vitesse et une profondeur. J'ai assez hâte de brancher ça entre une Richmond et mon H&K histoire de voir ce que ça raconte...
Enfin, j'ai bien flashé sur le réalisme des pédales Wampler quand il s'agit de reproduire le grain de gros amplis, en particulier les vieux Marshall et Fender blackface. Ici, Brian Wampler s'est penché sur le fameux Deluxe 5E3, d'où le nom très clair (Tweed '57 of course), et un switch permet de sélectionner l'entrée de l'ampli virtuel entre canal normal, canal brillant et les deux à la fois. On gagne au passage une égalisation trois bandes alors que l'original ne propose qu'un tone, et on croise les doigts pour que cette petite boîte dorée se rapproche effectivement du crunch magique de l'original.

Sunday, May 6, 2012

Fantasme 27 - Giffin Vikta Electric Peldham Blue

http://www.themusiczoo.com/product/13810/Giffin-Vikta-Electric-Guitar-Pelham-Blue-/

Giffin est un luthier Américain qui compte le who's who des stars du rock parmi ses clients (Eddie Van Halen, Clapton...), et cette petite merveille ressemble fort à son interprétation de la Les Paul Special, avec deux P90 et un cordier wraparound. La finition est bien entendu ce qui m'a définitivement convaincu, le Peldham Blue faisant partie des mes fantasmes les plus récurrents...

Saturday, May 5, 2012

Le Pawn Shop reprend du service !

Fender avait présenté l'excellente série Pawn Shop au Musikmesse 2010, et ces guitares hybrides inspirées des Fender modifiées dans tous les sens qu'on pouvait trouver dans les Pawn Shops (l'équivalent américain des Cash Converters...) d'antan ont fait un très beau chemin, mais voici qu'arrivent de nouveaux modèles très excitants ! La Offset Special est un mélange des plus improbables avec une base de strat mais une ouïe, un vibrato de Jaguar et surtout deux micros de Jazzmaster. Et puis surtout elle existe en rose...
Pour ceux qui ont besoin de repères un peu plus familliers, la Jaguarillo reprend les grandes lignes de la Jaguar mais installe une configuration à trois micros double / simple / simple, un simple sélecteur à cinq positions et un chevalet tune o matic. De quoi envoyer du gras donc... Pour ceux qui ont envie de rêver un peu en attendant que les impôts soient passés, voici les vidéos officielles :
Offset : http://youtu.be/HzDcm5wlhlM
Jaguarillo : http://youtu.be/uTSJ4D-JIQg

Friday, May 4, 2012

Fantasme 26 - Daguet Guitars Crestwood Custom

http://www.guitare-village.com/neuf/daguetguitars.php

Roger Daguet est un grand malade de vieilles Epiphone, et quand il ne fabrique pas ses propres modèles (dont certains sont vraiment à tomber par terre...), il propose des répliques exactes de modèles ultra rares de la légendaire marque de la côte Est. Cette Crestwood a fière allure avec ses deux mini humbuckers, ses énormes repères de touche et sa tête surréaliste, mais le plus beau c'est bien sûr ce vert métallisé... Elle se trouve chez mes amis de Guitare Village, mais elle ne devrait pas y rester longtemps !

Thursday, May 3, 2012

Godin se lâche !

Le Godin ont longtemps eu la réputation d'être des guitares un peu tristes avec leurs formes traditionnelles et leurs finitions naturelles pas très rock 'n' roll (avec l'exception de la Radiator par exemple). Avec le lancement de la marque Richmond (mes guitares de choix !), ils se sont mis à faire des formes rigolotes d'inspiration Mosrite ou Epiphone, mais voilà qu'avec cette édition limitée ils se lancent dans les finitions funky ! Cette très belle couleur s'appelle Coral Blue, à mi chemin entre les Surf Green et Lake Placid Blue de Fender. Pour l'instant c'est sur la Session qui est une excellente guitare mais relativement traditionnelle, on a hâte de voir ça sur des instruments plus délirants...

http://www.godinguitars.com/godincustom_sessioncoralblue.htm

Wednesday, May 2, 2012

Buffer contre les vampires, le retour !

Hier, j'étais en répète. ça tout le monde s'en fout, mais ce qui est intéressant c'est que j'ai utilisé le buffer dont je vous parlais auparavant pour la première fois en conditions live à fort volume. Autant le dire tout de suite : j'ai adoré ! En le réglant vers 8, j'ai obtenu un beau boost très gras et naturel par rapport au canal clair de mon Hugues & Kettner Tubemeister, et surtout j'ai retrouvé l'intérêt du potard de volume de ma Richmond. Vu qu'il n'y a plus de perte d'aigus, je me suis fait un son rythmique en baissant le volume sur ma gratte, du coup j'avais toujours un son bien claquant (voire trop par moments, d'où ma redécouverte subséquente de la position intermédiaire !), avec moins de gain et de volume, et je pouvais contrôler de très près le passage vers un son plus envahissant pour des solos ou moments plus intenses et chargés. Le tout bien sûr de manière beaucoup plus musicale qu'avec un footswitch... Je crois que je suis sur le point de me convertir définitivement au buffer... En attendant, voici une petite interview avec l'homme qui a réalisé la petite boîte en question, François.


Comment t'es venue l'idée de ce jack préamplifié ?
En cherchant comment tirer vraiment profit des potentiomètres de volume de la guitare. Contrairement à ce que pensent trop de guitaristes, leur rôle n’est pas uniquement de vérifier qu’ils sont ouverts à fond (le geste auguste du gratteux qui racle les deux potards du tranchant de la main). Manque de chance, les lois de l’électronique font qu’un câble - même de longueur moyenne - réalise un filtre passe-bas, par effets d’inductance et autres impédances… (il n’est que d’essayer de brancher une guitare via un câble patch, et de comparer à un câble standard…) ; dans ces conditions, baisser le volume (le fameux « roll off ») pour éclaircir un son de base bien crunchy (écouter Live at Leeds pour une idée de ce que sont dynamique et nuance) est décevant, et les aigus « restent » dans le câble. Un google  plus tard, et LA solution est là, depuis toujours en fait, dans une nécessaire adaptation d’impédance entre la sortie de la guitare (haute, donc fragile), le câble, inductif, et l’entrée de l’ampli ou du pedal board. Ce ne sont pas les schémas qui manquent, avec leurs lots de discussions très fournies, décrivant les pour et contre de détails techniques (nature du FET, ampli op. ou pas…). C’est un dénommé Tillman, bien connu des DIYers, qui a proposé le montage que je t’ai fait parvenir (je l’ai adapté à ma sauce, mais le principe lui appartient) : monter le préampli dans un jack, et déporter l’alimentation 9V à l’autre bout du câble. Ainsi, pas de disgracieuse boîte pendouillant, de simili émetteur sur le baudrier… et un effet optimum, traitant le son dès l’origine (l’alternative est d’insérer le préampli DANS la guitare, l’ « onboard preamp » qu’on trouve assez facilement, mais dont le défaut est de nécessiter de une pile embarquée). Ma contribution est d’avoir raccourci le câble, afin de pouvoir utiliser son propre jack (fétiche si possible) au plus près de l’instrument ; il semble que tu aies apprécié ce raffinement.
Ce qui m’échappe est le manque d’offre commerciale de ce petit gadget, qui ne représente pas grand-chose en termes de composants, et qui peut rapporter gros en terme d’amélioration sonore.
Quels musiciens t'ont influencé dans ce sens ?
La quête du son de Pete Townshend, bien sur, sur Live at Leeds par exemple, l’intro de Tattoo en son clair, puis les passages énervés en crunch sont joués aux potards. À la maison, il est difficile de pousser un mur d’Hiwatt à 11 (Salut Nigel) pour pouvoir se procurer ce plaisir. La « Tiger » d’Uncle Jerry est un exemple d’intégration électronique au service du son : un « onboard » preamp, une sortie sur les effets du maître (câble stéréo obligé), retour dans la guitare et sortie via les potards… Une leçon pour LE SON (non ? si !). Danny Gatton, avec sa boîte à malice… En fait, quelque part, tous les « grands » se sont penchés sur une facette ou une autre de la quête du son ultime ; même Kossoff (le grand parmi les grands ?), même Neil Young quand il n’est pas dans le cambouis de sa Lincvolt…
Quelles difficultés de conception as-tu rencontré ?
Hormis le risque de rupture d’approvisionnement en l’un des composants cruciaux (le FET qui va bien semble menacé), le principal écueil à l’intégration totale de l’ensemble, et donc sa miniaturisation, est la nécessité d’une alimentation via la sempiternelle pile 9V connue de tous ; elle ne rentre pas dans un jack ! J’ai bien sur des idées sur ce que serait le système idéal…
Dans quelles situations ne marche-t-il pas bien ?
Lorsque la guitare possède déjà un préampli ou un buffer, ce qui est le cas des micros actifs par exemple, ou de certains modèles comme la Les Paul « Warren Haynes ». Lorsque les micros sont très puissants, le FET peut saturer d’une façon peu musicale (c’est le cas sur une Dan Armstrong par exemple). Le préampli ne se marie pas bien avec les effets comme les Fuzz Faces, les Treble Booster, car leur impédance d’entrée est incompatible… enfin presque, car certains considèrent que c’est mieux comme cela, allez savoir mon bon Monsieur…
Dans quelles situations est-il idéal ?
C’est facile à déterminer : il suffit de faire le test du câble court et du câble long… si on entend une différence, c’est qu’un buffer est nécessaire.