Tuesday, May 22, 2012

Randy Parsons, luthier - 2

Voici la suite de mon interview avec le réalisateur David Aldrich, qui vient de réaliser un court métrage sur le luthier Randy Parsons. La première partie est ici et la bande annonce ici.
C'est reparti !


Es-tu toi même guitariste ?
Je pense qu'il serait plus adapté de dire que je suis un "possesseur de guitare". J'ai joué de la basse pendant des années, mais j'ai perdu le bout de deux de mes doigts sur une machine. Une fois que mes doigts ont guéri, j'ai commencé à m'amuser avec la guitare puisqu'elle n'exigeait pas autant de pression digitale. Je n'ai toujours pas compris à quoi servent les deux cordes en plus...

Que penses-tu personnellement des guitares de Randy Parsons ?
Esthétiquement, ce sont des œuvres d'art. Son imagination et son souci du détail sont à couper le souffle. Bien sûr, le vrai test est de les jouer, et de les sentir en main, et je peux t'assurer qu'un bon musicien ne sera pas déçu. Beaucoup de ce qu'il a pu apprendre en tant que réparateur a inspiré son approche du design en termes de jouabilité. J'ai joué deux des guitares qui apparaissent dans le film : la White Mare (fabriquée pour Jimmy Page ndr), une douze cordes à 25 000 dollars, et la Diablo, une de ses électriques à 15 000 dollars avec table en cuivre. La Diablo était lourde, mais bien équilibrée. Elle sonnait magnifiquement, mais la chose que j'ai préféré était son manche. Il avait ce feeling vintage. De manière générale, la Diablo donnait l'impression d'une guitare qui a été jouée pendant des décennies, qui a survécu à de nombreuses histoires. La White Mare était aussi un plaisir à jouer. Je pense qu'il s'agit d'un instrument fait spécifiquement pour le musician et non pour le public. La rosace est sur l'éclisse supérieure, ce qui envoie le son directement à la personne qui la joue. Et il y a une lumière à l'intérieur de la guitare qui illumine les barrages inspiré de Kasha. Quand tu regardes vers le bas à l'intérieur de la guitare, tu découvres ce monde de barrages en bois, de différentes couleurs et formes. C'est très cool.
Parsons semble passer beaucoup de temps à penser aux détails comme ce magnifique barrage intérieur. Je suis certain qu'il sait bien que différentes personnes envisagent une guitare pour différentes raisons, et il a donc de la fantaisie pour tout le monde. Par exemple, il utilise des crânes de vache, des dents et des scorpions dans certaines guitares, mais il les met à des endroits inhabituels. Parfois, la seule personne qui les voit est le technicien qui les règle ou change l'électronique. J'adorerais être là pour voir le réparateur enlever le cache du truss rod pour ajuter le manche et découvrir une paire de pinces de scorpion dans la cavité !



Voilà voilà... Merci beaucoup à David Aldrich de nous avoir permis de percer une partie du mystère Parsons, en attendant de rencontrer le bonhomme en personne pour lui commander une Diablo !

2 comments:

  1. Désolé d'être rabat joie, mais, je trouve ces guitares... moches. Quant aux scorpions et autres crânes, non!

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  2. Chacun son truc, moi j'en rêve la nuit ;)

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