Monday, May 28, 2012

Alice Cooper dans Dark Shadows

Le nouveau Tim Burton, Dark Shadows, est en salle en ce moment et, en plus d'être un de ses films les plus réussis depuis Big Fish, il fourmille de référence de culture rock. L'action est censée se dérouler en 1972, et on y entend tour à tour le sublime Season Of The Witch de Donovan et la grandiose Ballad Of Dwight Fry de Alice Cooper. Ce dernier fait d'ailleurs une apparition dans son propre rôle, et j'ai été particulièrement impressionné par un détail de taille : les guitares utilisées par ses musiciens sont les bonnes ! à l'époque, le Alice Cooper Band (en pleine explosion créative avec des albums aussi superbes que Killer et Billion Dollar Babies) compte Glen Buxton et Michael Bruce dans ses rangs, respectivement sur une Gibson SG Custom blanche (trois micros, accastillage doré) et sur une Gibson SG Standard cherry (voire parfois sur une Special si je ne m'abuse).
Ce sont ces deux instruments que l'on retrouve entre les mains des acteurs chez Burton, et comme si ça ne suffisait pas les amplis ne sont pas des JCM800 ! D'un côté de la scène c'est un stack Fender Bassman silverface (logique, à l'époque on ne considérait pas encore les blackface comme meilleurs puisque les silverface venaient de sortir) et de l'autre un Marshall plexi (probablement une réédition mais justement à l'époque les vieux étaient neufs, vous suivez ? :p). Je serais très curieux de savoir quel genre de personne s'occupe du choix des instruments, d'autant plus que ça n'est pas la première fois que je suis épaté par cette exigence de réalisme historique à Hollywood... Il n'y a bien qu'Alice Cooper lui-même qui n'est plus comme à l'époque !

5 comments:

  1. Et dire qu'à l'époque, Ramon chantait "et ce bon vieil Alice, n'est rien auprès d'Elvis...".
    Il n'en pensait pas un mot (cf "J'm'appelle René")...
    Pour en revenir à ta question, l'exactitude historique (enfin faut pas exagérer quand même) est une question de volonté, et ce n'est pas l'iconographie sur Alice grande époque qui manque (plus fiable que de demander directement aux intéressés survivants). En passant : RIP Glen Buxton qui a tant fait pour notre instrument qu'une mise au point devrait s'imposer : non, Page n'est pas le guitariste le plus important de l'époque, mais ceci est un autre débat.

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  2. Pour ajouter un pierre à cette vaste réflexion, le film est produit par Burton et Depp, tous deux grands amateurs de rock 70's, il n'est donc pas étonnant que le mimétisme guitaristique de Buxton et Bruce ait été scrupuleusement respecté. Le film tenant plus de l'exercice de style que d'un authentique "rockumentaire" assaisonné à la béchamel "vampire", les deux producteurs semblent bien s'amuser à y faire intervenir leurs idôles... Mais bon, l'école est finie... (ha merde c'est une chanson de Sheila...)

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  3. Monsieur Bitoun, je m'étonne que vous n'ayez pas accolé l'épithète réglementaire, incontournable, voire immuable, à messieurs Bruce et Burton qui dit-on, sont les deux plus "fines gâchettes" de tout l'Ouest américain... Steve Hunter et Dick Wagner ne le démentiraient pas...

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  4. Je suis ultra fan du ACB de cette époque et je connais chaque note de Killer absolument par cœur, donc oui je suis d'accord il faudrait réhabiliter ces deux fines gâchettes... Mais pourquoi taper sur ce pauvre Page qui n'a rien demandé avec son beau poivre et sel et ses joues de geisha ?

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  5. Ceci est un complot familial pro-Buxton/Bruce ; anti-Page...

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